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Un regard critique sur la Géopolitique & la Géostratégie internationales à l'ère du Multilatéralisme : quelle place pour une Afrique épuisée par l'esclave, la traite négrière, le colonialisme, le néocolonialisme et la détérioration des termes de l'échange ? La réponse rapide est qu'il faut doter de l'Afrique d'une trilogie diplomatique : le Soft-Power, le Hard-Power et le Smart-Power.

EXTRAIT DU LIVRE ''AFRIQUE ET LE PARADIGME DE LA TERREUR'' DE MOHAMED LAMINE KABA

Les événements du 11 septembre 2001[i] à New York et Washington ont marqué un tournant majeur quant à la place du terrorisme dans les préoccupations internationales. Malgré leur portée symbolique, ils ne se sont pas produits cependant de but en blanc et ne faisaient que s’inscrire dans une tendance évidente depuis plusieurs années. En vérité, ils n’ont fait que porter au degré supérieur et plus global une pratique de la terreur déjà, hélas ! bien développée depuis le mouvement anarchiste, les guerres de libération, les luttes anti rébellions et les affrontements de la guerre froide ; c’est de là que dérivent les défis et l’impact actuels du terrorisme international, ou plus exactement d’un terrorisme s’attaquant au système politico-économique dominant, désigné de la manière la plus nette par les intérêts stratégiques américains.

A un certain niveau, il est facile de décrire et de comprendre ce qu’est le terrorisme. C’est le recours illégitime à la violence contre des individus ou des biens afin de contraindre et intimider des Etats et des sociétés pour des revendications politiques exprimées la plupart du temps en termes sociaux, économiques ou religieux. Il se distingue fondamentalement de la criminalité, organisée ou non, par le fait que son objectif premier n’est pas un gain financier. Sa forme varie sans cesse, notamment en fonction des cycles de la répression dont il fait l’objet[ii]. Mais là n’est pas l’important. En réalité, le terrorisme vise d’abord à terroriser. Son impact effectif n’est qu’un moyen et non une fin. Celle-ci est d’influencer des esprits, ceux des hommes et des femmes qui, par leur action ou au contraire leur inertie, peuvent avoir une influence quant aux objectifs politiques visés par les terroristes.

Même si un enchaînement d’événements qui ne serait dû qu’au hasard parvenait lui aussi à semer la terreur, le terrorisme est donc par nature organisé. Sa constante, le dénominateur commun de ses différentes attaques, demeurent l’intimidation d’une cible particulière, la destruction, au moins partielle, d’un système politico-économique spécifique. Néanmoins, l’aspect le plus terrifiant du terrorisme est qu’il frappe souvent des victimes (potentiellement, chacun d’entre nous) qui ne sont pas directement liées au système politique ou à l’idéologie vers lesquels se dirigent en fait ces attaques.

Pour bien analyser le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé transnational, il est fondamental de comprendre qu’ils présupposent la répression dont ils sont l’objet. Peu de terroristes s’imaginent, sans doute, que leurs actes isolés, par exemple faire sauter un avion, massacrer des citoyens ou faire exploser des bombes vont suffire à changer les systèmes politiques ou économiques. Ils spéculent au contraire sur les actions répressives qu’elles ne manqueront pas de produire, enclenchant alors un cycle de haine aux effets bien plus terrifiants que l’attaque originelle.

Face à ces défis, la communauté internationale n’est pas parvenue à produire une définition juridique minimale du terrorisme. A défaut, apparaît néanmoins une tendance à qualifier, de manière isolée, tel acte ou tel objectif, tel individu ou tel groupe de terroriste.

Il est fort courant de voir les filles et fils ressortissants du même terroir devenir étrangers à leur milieu. Les raisons en cela s’expliquent clairement parce qu’ils sont fortement imbibés dans les réalités extra-sociales de leur communauté. Cette réalité est la matérialisation tangible du danger de l’acculturation qui est le cortège de l’aliénation humaine. Malgré l’absence très prolongée et généralisée de l’écriture en Afrique, certaines valeurs sociales et culturelles sont et restent toujours vivantes  dans la vie sociale. Le peuple africain est reconnu comme conservateur et gardien de l’héritage et la valeur de la civilisation africaine.

Au-delà de toutes les considérations sociales, géographiques et historiques, l’Afrique possède une littérature et une ossature légendaire.  C’est pourquoi, ses fils et filles, conscients du rôle positif que représente leur culture dans le domaine de la gestion de la superstructure communautaire se proposent de franchir les étapes qualitativement supérieures de la langue orale et de leur civilisation dont la survie est liée à la seule mémoire de l’homme. Il convient de noter de passage que les stigmates des nuits d’ignorance hérités du passé très séculaire, et l’absence prolongée de l’écriture sont largement responsables de la perte des immenses richesses culturelles léguées par nos devanciers. Les contes, les légendes, les proverbes et devinettes ont toujours constitué les centres d’éducation d’alors. Actuellement ; la quasi-totalité des valeurs sociales et culturelles des africains ont tendance à  disparaitre à jamais.

Présentement l’humanité toute entière à tendance de tomber dans les flots de la dégradation de la valeur humaine laissant place aux phénomènes de vol, de viol, de la délinquance juvénile, de drogue, de l’ivrognerie et autres. Les conséquences de ces fléaux sont vivement ressenties dans tous les milieux de la vie sociale, économique, culturelle et institutionnelle.

Aux côtés invisibles des choses et apparents correspond un aspect invisible et caché. La vie de nos ancêtres a connu des périodes qui sont marquées le plus souvent par l’inexistence des sources de collecte des données secondaires.

Attentif aux récits oraux et aux différentes cérémonies rituelles liées à l’histoire et à la tradition, nous avons, dans ce document, rêvé d’y répondre aux attentes en partie des générations montantes. De nos jours les connaissances culturelles et traditionnelles transmises de génération en génération et de bouches à oreilles par nos ancêtres se traduisent à travers les récits oraux véhiculés par les Bélentis (traducteurs).

C’est ainsi qu’au cours des cérémonies traditionnelles ou circonstancielles  nous avons exploité certains récits de valeur historique qui ont positivement attiré l’attention de l’auditoire. Ce qui permettra de rompre avec la longue méditation qui rend floue les versions et les révélations.

Les informations ainsi collectées ont sollicité l’intelligence et la réflexion. Elles se sont donc heurtées à deux difficultés :

-première difficulté liée à l’expression ;

-deuxième difficulté liée à l’interprétation de l’expression ce qui fait que le travail commencé est en souffrance d’expressions, d’idées et même dans les techniques de rédaction administrative.

L’auteur voudrait  faire un pas vers l’objectif assigné.

Vous lecteurs, tout en tournant ces pages, vous serez en contact avec les réalités séparées de vous il y a de cela plusieurs siècles. Elles vous parlent et vous les entendrez avec les yeux de l’esprit. Aucune force ne pourra faire taire leurs paroles. On comprend mieux que la haute qualité de cette recherche ne doit subir d’aucune altération.

Ce livre est au nombre important de l’ancienne et de la présente société, bien hiérarchisée. Il enseigne même à ciel ouvert car son contenu reste très fraîche, fidèle et le donne l’occasion de longues énumérations des marées humaines (mortes ou vivantes).

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