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Un regard critique sur la Géopolitique & la Géostratégie internationales à l'ère du Multilatéralisme : quelle place pour une Afrique épuisée par l'esclave, la traite négrière, le colonialisme, le néocolonialisme et la détérioration des termes de l'échange ? La réponse rapide est qu'il faut doter de l'Afrique d'une trilogie diplomatique : le Soft-Power, le Hard-Power et le Smart-Power.

Equation de « vie et survie » de la nation guinéenne

La réforme de l'agriculture en Guinée est une équation de « vie et survie » de la nation guinéenne

Mohamed Lamine KABA

Perspectives de l’avenir socio-économique

  1. En guise d’introduction, disons que la grande disponibilité en potentialités de ressources naturelles (terres, eaux, faune, flore, avifaune) et la richesse du sol et du sous-sol (or, diamant, bauxite, fer, uranium, cobalt, bronze...) guinéennes sont impressionnantes. Les conditions édapho-climatiques offertes à la Guinée par la ‘’dame nature’’ permettent d’augmenter et diversifier le volume et le revenu des populations dans un souci de développement durable. Les atouts et potentialités en richesses du sol et du sous-sol de la Guinée constituent une chance qu’il faut exploiter. Fournisseuse des pays industrialisés en matières premières, la Guinée demeure confrontée au fléau de la pauvreté dont elle-même assume en partie la grande responsabilité.
  2. En effet, sous le poids de l’extrapolation de la poussée démographique en ces dernières années, on ne doit plus croire à la capacité de la charge de la charpente naturelle de supporter les poids. L’équation de « vie et survie » se trouve fortement menacée. Plus de 75% de la population se livre à la pratique des activités informelles dans le secteur informel sans aucune projection pour un lendemain garanti. Il ressort de cette situation un paradoxe : la surface de la nature demeure inextensible, l’extrapolation de la poussée démographique et la forte demande de satisfaction des besoins sans cesse croissants et diversifiés augmentent géométriquement (1-3-6-9-12), tant dis que la productivité nationale augmente arithmétiquement (1-2-3-4-5). Les deux tiers de la population laborieuse restent et évoluent dans le secteur informel tout occasionnel.
  3. Pour répondre au souci d’arriver à un développement harmonieux et atteindre les objectifs stratégiques de l’idée de la formulation du concept « autosuffisance alimentaire », la reconversion de la réforme du secteur agricole en une entreprise productive et de transformation agro-alimentaire s’impose avec une impérieuse nécessité. L’agriculture et la politique agricole doivent être « déboussolées ».
  4. L’agriculture doit s’acquitter quantitativement et qualitativement de sa fonction principale : diversifier et augmenter les revenus agricoles et, préserver l’identité et l’intégrité écologiques qui sont les garants du succès de l’autosuffisance alimentaire.
  5. Dans le constat révélé, l’agriculture de valeur s’amenuise et l’importance écologique est sur son déclin. De manière générale, presqu’aucun pourcentage de surface de terres n’est affecté à la sylviculture. Les revendications de ceux qui veulent le respect du droit à la variété des écosystèmes et un environnement sain ne sont pas prises en compte. Le paysage rural guinéen est « naturel ». Sa diversité esthétique et écologique est une chance exceptionnelle. La communauté naturelle (faune, flore, avifaune, amphibien) doit vivre dans un paysage changeant et vivant. La prestation en agriculture doit céder « place » à la stratégie d’approche participative et communautaire.
  6. Cette dernière permet de renforcer la capacité locale des agriculteurs en vue de pérenniser leurs actions à travers leur auto-promotion autocentrée. La prestation en faveur de l’agriculture actuelle, qualifiée en termes de phénomènes accusés qui sont : l’extinction d’espèces entières de faune et de flore sauvages, la charge polluante des eaux de surface de la nappe phréatique, l’érosion pluviale et collinaire, dues au manque d’information et de formation.
  7. Pour clore, l’insuffisance des politiques sectorielles en matière de l’agriculture cède place à l’anarchie dans la pratique agricole et qui conduit inéluctablement à la catastrophe : l’action des utilisateurs eux-mêmes exposés aux risques du danger de contamination.
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